Je ne sais pas si c’est le fait d’entamer une procédure beaucoup plus lourde. Le fait de savoir que notre situation n’est pas propre à nous, ou le fait tout simplement d’être prête, mais ce mois-ci est rempli d’anxiété, d’espoir et d’excitation.
Après avec fait avec mon conjoint, nos rendez-vous via les différents médecins, la procédure est officiellement lancée. Plus claire dans notre tête, nous savons vers quoi le mois va s’orienter en termes de rendez-vous, d’échographies et de bloc opératoire.
Mardi 29 octobre
Après une angoisse de « blocage » de règles pour cette fin de mois, celles-ci sont enfin arrivées !
Appel auprès du service P.M.A pour les prévenir et m’indiquer la marche à suivre.
Il laisse mon corps se nettoyer durant quelques jours et le traitement commence !
Vendredi 01 novembre
Nous organisons notre quotidien avec des injections à 21h00 impérativement. Nouvelles seringues et impossible de faire les injections moi-même, nous devons donc être deux pour m’administrer le produit. Cela nous fera de bons souvenirs par la suite … et au moins cela nous rapproche et cela permet à mon conjoint de s’impliquer à sa manière.
Jeudi 07 novembre
Première échographie avec les FIV, rien de particulier par rapport à d’habitude mais cette fois ci cela concerne les FIV. Mon anxiété est à son maximum. Je garde mon stress et je m’arme de courage.
Résultat de l’échographie peu concluant en mon sens, 6 follicules dans l’ovaire droit et 1 petit follicule dans l’ovaire gauche. Pas très riche en quantité.
Il me programme une nouvelle prise de sang et échographie ce dimanche matin avec un gynécologue en permanence. Ce rendez-vous conclura la fin de cette première tentative ou validera les prochaines épreuves : ponction au bloc, spermogramme pour mon conjoint, développement des embryons au laboratoire et injection d’un embryon viable si tout se passe bien.
Je ne suis pas très positive dans les résultats du médecin. La quantité minime ne me rassure pas dans la marche à suivre. J’espère pouvoir au moins conclure l’intégralité du processus même si celui-ci n’arrive pas à son terme, mais au moins nous aurons tenté cette première expérience.
Dimanche 10 novembre
Première échographie à deux pour ce dimanche. Rendez-vous où je peux enfin me reposer sur une autre épaule que les miennes. Le résultat fût positif, car même si le nombre n’est pas élevé, ils restent de bonne qualité et donc valide ma ponction au bloc opératoire pour jeudi prochain.
Mardi 12 novembre
Dernière échographie avant le passage au bloc, pour valider la prise de l’Ovitrelle et s’assurer que les ovocytes soient toujours en places et ne soient pas descendus dans les trompes. Auquel cas, le passage au bloc serait annulé.
Toujours au nombre de 7, le bloc est définitivement programmé et mon arrêt de travail peux être déposé auprès de ma société.
Il reste encore à s’organiser pour me déposer le jeudi matin, faire le spermogramme et venir me chercher …
Jeudi 14 novembre
Le jour J est arrivé ! 5h45 le réveil sonne, pas de petit déjeuner mais une douche à la bétanine pour supprimer le maximum de microbes. On enlève bijoux, vernis et interdiction de se maquiller.
Le séchage et lissage des cheveux n’est pas indiqué donc je m’assure un minimum de prestance pour les équipes médicales et surtout pour une éventuelle vidéo de suivi (au cas où un résultat positif tendrait le bout de son nez)
Malgré le fait que j’ai mal dormi durant la nuit, l’intervention en elle-même ne m’a pas du tout angoissée. Au contraire, cette étape finale est celle attendue depuis le début du mois.
La Clinique Jules Verne étant une clinique privée, les équipes médicales sont aux petits soins.
Aucune douleur, aucun effet secondaire, retour à la maison vers 14h00.
Une journée d’arrêt pour finir sur un weekend de 3 jours, pour une fois je pense à moi !
Vendredi 15 novembre
La biologiste m’appelle pour m’informer du stade de développement des embryons. Nous avons fait l’amour toute la nuit « dans une petit boite » d’après mon conjoint !
Sur les 7 follicules, un est non viable, un autre n’est pas de bonne qualité, deux autres ne se sont pas développés. Trois sont donc en cours de développement et sont de bonnes tailles.
Dimanche 17 novembre, jour de mon anniversaire
Deuxième appel pour me faire le suivi de nos petits embryons et de leurs croissances.
Finalement les deux non développés ont commencés à grossir. Nous avons donc 5 embryons sur 7 follicules viables pour cette première FIV.
Le transfert est prévu pour le mardi suivant avec le plus gros embryon. Les autres vont se développés à maturité et se verront congelés pour les prochains mois si nécessaire ou pour une prochaine grossesse.
Si le résultat est négatif ce mois-ci, le prochain passage au bloc ne sera programmé que dans 4 mois. Les embryons congelés sont transférés en priorités avant de lancer une nouvelle intervention. 10 jours après le transfert, un test de grossesse par prise de sang est prescrit …
Un mois d’anniversaire un peu spécial et la journée l’est d’autant plus, mais finalement la chance est de notre côté.
Mardi 19 novembre :
Le jour du transfert est arrivé. On s’habille en conséquence avec une jupe pour éviter de se sentir ridicule les fesses à l’air …
Mon conjoint a finalement pu trouver un créneau pour m’accompagner, rendez vous express mais qui à deux est plus rassurant.
Cette fois ci on signe une décharge pour attester d’un transfert d’embryon et on vérifie nos identités.
La biologiste m’indique que finalement sur les 5 embryons développés, seulement deux sont arrivés à maturités à ce jour et donc qu’un seul pourra être congelé pour le mois prochain.
Seul le mois de décembre sera réduit en traitement, jolie cadeau de noël !
Le transfert c’est fait sans douleur et sans problématique. Pas de quotidien changeant pour moi, seul mon conjoint me freine dans mes activités sportives, de peur de le voir disparaître…
Vendredi 29 novembre :
Il faut donc attendre 10 jours après le transfert pour confirmer une éventuelle grossesse et si celle-ci est positif, une prise de sang deux jours après est refaite pour la vérifier.
Après avoir lu quelques commentaires sur des forums et le nombres de transferts que certaines femmes ont subissent, autant dire que ma chance est très fine. 30% est la moyenne de chance des transferts embryons, soit 1 chance sur 3…
Mon ressenti sur cette première tentative
A ce jour, je ne sais absolument pas comment va aboutir cette tentative.
Mais ce premier essai malgré l’excitation et l’angoisse quotidienne, est tout de même très lourd.
Lourd dans le processus à suivre, 18 jours de traitements, soit via les injections, soit via les prises de sang et échographies ou soit tout simplement via les traitements à prendre.
Heureusement la FIV est une priorité pour les gynécologues et les horaires sont donc adaptés le midi pour les échographies, et heureusement pour moi, la clinique n’est qu’à 15 minutes de mon travail, dès lors que le rendez-vous n’est pas un dimanche matin …
Il est évident que ces concessions et ce temps passé est pour la bonne cause et sera porteur d’un miracle, mais il faut tout de même pouvoir organiser son emploi du temps professionnel en conséquence, ainsi que sa vie privée si comme nous votre entourage n’est pas au fait de tout ça.
C’est un processus qui n’est pas connu de tous, en tout cas pas dans son intégralité et ses détails.
Il est vrai que dès lors que nous ne sommes pas confrontés à ce genre de problématique, nous ne portons pas forcément une grande importance à cette pratique médicale.
Il est vrai que pour cette FIV, celle-ci étant inédit pour nous, on porte un espoir énorme sur ce petit miracle qui pourrait arriver. Mais s’il faut être honnête avec nous même, il est vrai qu’une chance sur trois, sachant que les stimulations ont été un échec, voir une grossesse arrivée à la première tentative semble tout de même difficile.
La période était pourtant idéale, j’avais prévu de filmer mon annonce à Bastien, comme j’allais lui annoncer la surprise, même si le jour de la prise de sang est déjà programmé.
J’avais déjà en tête, l’annonce officielle auprès de nos familles pour Noel, même si cette grossesse n’était que de 1 mois et donc que le risque restait encore important.
Bref, je garde espoir en ce petit embryon pour qu’il s’accroche à moi, à mon corps et à notre future famille !
Encore une semaine d’attente …
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