La grossesse et son post-partum

A ce jour je suis au début de mon 8ème mois donc cela peu sembler un peu déplacer de parler de la grossesse dans sa globalité ainsi que du post-partum alors que je n’en connais pas les effets.

 

Mais 7 mois révolu dans une vie à porter un enfant n’en reste pas moins anodin. Pour moi cette première grossesse a été une réelle épreuve et cela en reste une encore à ce jour.

 

Il est pourtant vrai que ma grossesse c’est très bien passée, je n’ai pas eu de nausée, de fatigue, de contraction, de sur-salivation …

Durant ma grossesse j’ai pu rester très active chaque jour avec de la marche, du sport et j’ai grâce au confinement pu dès la fin de mon 4ème mois de grossesse être quotidiennement chez moi.

(Je croise les doigts pour que les semaines restantes suivent le même rythme.)

 

Mais il est vrai que mon début de grossesse à été dur à appréhender psychologiquement et physiquement.

En effet voir son corps changer, même légèrement, entendre les premières remarques, le souhait de ton entourage de te toucher le ventre, de parler de ta grossesse…

Tout ces faits étaient compliqués pour moi à gérer et à accepter. Pas le fait d’accepter sa venue, au contraire, mais accepter mon propre changement lié à ma personne.

Le fait que l’attention soit portée sur moi, être le centre de conversation et que mon physique soit un réel sujet a été une épreuve à surmonter.

Ma prise de poids, aussi faible soit elle, avec à ce jour 3.50kg, n’arrangeait en rien ma situation.

 

Et puis je suis rentrée dans mon 6ème mois avec un petit ventre beaucoup plus arrondi et c’est à ce moment-là que j’ai peut-être vraiment réalisé et accepté ce nouveau corps.

C’est à ce moment-là que j’ai commencé à mettre des vêtements plus moulants pour le montrer fièrement, de montrer mon ventre au grand jour et de laisser les gens qui le souhaitaient le toucher pour en profiter.

 

Malgré ce revirement, il n’est pas facile de perdre les capacités de son corps, de ne plus être à son aise lorsque nous sommes assises, allongés, … de voir les kilos augmenter plutôt que baisser sur sa balance …

 

Il est vrai que je me hâte de retrouver un corps qui m’appartient à 100% et de pouvoir le moduler comme je le souhaite et ne pas devoir rendre des comptes à ma famille, au corps médical …

Cette grossesse à été entièrement voulue, attendue ! Mais je ne pense pas être le genre de femme qui se sente complètement épanouie lors d’une grossesse et qui se hâte à retomber enceinte pour reconnaître ce bonheur quotidien.

Peut-être vais-je ressentir une absence et un manque lors de sa venue, mais j’aime à penser que le voir dans mes bras sera beaucoup plus important pour moi que de le sentir dans moi.

 

Il est vrai également, que durant une grossesse, la femme enceinte est une priorité aux yeux de tous.

Elle est prioritaire dans les magasins, elle est l’attraction des personnes qui l’entourent, on l’aide au quotidien dans certaines de ces tâches…

Et donc je veux bien reconnaître qu’il est très agréable de ressentir une aussi grande bienveillance au quotidien.

Et lors de l’accouchement, toute cette bienveillance vient se porter sur le nouveau-né et la mère est reléguée au second plan, voir même complètement mise de côté.

J’écoute beaucoup de podcasts, et ce sujet revient assez fréquemment. Et il est dit qu’en France, la femme n’est pas suffisamment chérie après son accouchement alors que celle-ci vient de mener une réelle épreuve et que son corps à besoin d’énormément de repos et de calme.

Après un accouchement, les visites sont quotidiennes et donc il est nécessaire de se préparer, de faire le ménage, de cuisiner … alors que finalement la mère ne souhaite que du calme et du repos.

 

En chine, la vision de la nouvelle mère est où autre. En effet, sa mère et sa grand-mère viennent vivre avec les parents quelques semaines pour venir là soutenir et l’aider dans ses tâches quotidiennes, pour qu’elle puisse profiter des premiers moments sereinement sans avoir à dépenser son énergie dans des tâches insignifiantes.

 

Je peux donc comprendre, certaines femmes qui sont déboussolée durant les premières semaines, car l’épuisement, la nostalgie et ce nouveau rythme, nous amène à nous sentir délaissée.

J’espère de pas connaitre cette épreuve même si celle-ci reste naturelle et j’espère pouvoir voir les choses différemment.

J’ai un quotidien très rythmé et très cadré avec 1000 idées dans ma tête en permanence, et il faudra donc que j’accepte de prendre de temps de faire les choses, d’en laisser certaines de coté et de profiter de chaque instant, plutôt que d’être la super maman/ménagère/cuisinière …

 

Je trouve qu’il est difficile pour une jeune maman de s’organiser un nouveau rythme en 3 mois, se trouver une nouvelle organisation.

Profiter de ces nouveaux moments de famille demande du temps et 3 mois ne me semble pas suffisant.

Pour ma part, je souhaite allaiter et l’allaitement demande du temps et de l’énergie. Reprendre le travail 3 mois après, alors que l’allaitement commence tout juste à se structurer est juste impossible à mes yeux.

Commencer la journée aux pas de courses, en tirant son lait, déposer son bébé, allé travailler, tirer son lait, rentrer tard le soir, allaiter, profiter 30 minutes de son enfant et aller dormir !

Pour moi ce rythme n’est pas une vie en tout cas pas une vie pour moi. J’ai donc décidé avec mon conjoint de prendre une année complète pour pouvoir prendre le temps de faire les choses, que mon allaitement réussisse, que le sevrage se passe sereinement. Apprendre à être maman tout simplement sans que mon bébé, ne soit contraint de supporter le stress du quotidien et l’énervement dut à la fatigue de la journée.

 

Il me reste désormais plus qu’à attendre son arrivé et apprendre mon nouveau rôle, mon rôle de maman !

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